"J´avais envie de vivre à l´intérieur de quelqu´un qui communiquerait avec quelqu´un d´autre,
avec des codes de langage différent des notres."
Ayerdhal.
Lettre d´Anamour.
Eurosecteur, Lagrange IV, Noctembre 2130.
  Miel, voilà mes servicitudes s´achèvent doucement, plus qu´un brin de pseujours et je gagnerai le transporteur pour un ixième voyage, le premier en trois ans qui ne nous éloignera pas. Tu vois, je me sens moins cataffligée, moins amère (c´est comme si j´entressentais enfin la fin de nos tourment), pourtant je tuerais bien un bureaucrasse ou deux, tu sais? Te promuter sur Phobos quand j´enspace pour Déimos! Plus que Mars entre nous, une poignée de sec-lum et l´inventualité de se croiser, parfois, dans une base de terraformation, pour se frôlatrer du bout de la combinaison et s´embralascer du fond des casques, un an, deux ans peut-être encore... et dix mois de cryonef.
  Nom, Miel, je ne me réjouis pas d´être expédimentée vers toi, je furrage qu´on nous opprive encore d´exister, à défaut de convivre. D´obsavoir que, comme nous une foultitude de technudiants et de scientalistes sont contrevaints d´impleurer les commissions adminiscrates pour quelques miettesd´humanité ne me trancalmise pas! Si la mornitude du normidien est intoléniable pour tous le monde, c´est que les désespérados ont raison et qu´il vaut mieux laisser mourrir notre civilisation que d´inexister pour elle. Oh, je t´en prie, Miel, prouve-moi qu´ils ont tort! Révermeille tous ces rêves que mon sommeil a perdus. Je n´ai plus l´efforce de paradmettre les injustristes que notre amour endure.
  Ca passera, ça passe, ne t´inquiète pas. C´est juste une dépravession passagène, une petite bouffée d´aigreluer contre la forminable intranxigence de la mahine sociale.. rien qui ne doive te désistraire du travail sensactionnel que tu effectruques là-bas.
  Et puis j´alangoisse un peu d´hibernager si longtemps. J´alangoisse de ne pas être à la hauteur, aussi. Je redéroute ton regard.
  Si tu boyais le peu de formes que m´ont laissées deux ans
d´impesanteur!
Et ce sera pire après dix mois de sustansion cryonique. Je ne sais pas à quoi
toi tu ressemble (il paraît que vous avez le meilleur compensateur gravifique du
système), mais ne t´imagine pas qu´il me reste une once d´encharme
: je démesure deux mètres et je pèse cinquante kilo-graviterres. Je
débouloque, pardonne-moi. A tempester contre ce nouveau retard, je ne fais
qu´étaler ma peur de l´obsavoir si exespérément prochain. Quel âge avions-nous, Miel? Je t´aime comme tes lettres disent que tu m´aimes, plus que je n´ai osé l´écrire, plus que nous l´avons vécu, mais qu´aimons-nous vraiment l´un de l´autre?
Moi je sais par tes mots, par la médiatribation de tes recherches et par nos amis qui t´ont suivi, que, si tu as grandivolué, tu es resté le même... mais toi? Que connais-tu de moi aujourd´hui? Ne me promeste pas, je te désenchangerai aussi sûrement que ces mêmes amis m´évictent.. Et je ne suis pas persuadée davoir consergavé suffiablement de forces pour te reconquérir. Tout ce que je veux donner pour toi et peut-être insufficient. il fallait que ce fût dit.
  Miel, ne me désaime pas.
Ayerdhal, 199?
Texte d´Ayerdhal
Illustration Béa