Ael :
  Tu tavail sur un recueil, peux-tu nous en dire plus ?

J.C. Dunyach :
  Disons que j'ai depuis quelques années un certain nombre de textes qui n'ont pas été rassemblé en recueil qui constituent déjà une base pour en faire un. J'ai envie d'en écrire quelques inédites au total. J'ai eu la chance d'avoir quelques prix ces deux ou trois dernières années pour quelques nouvelles donc c'est pratique pour un éditeur parce que je peux arriver avec un fond de texte déjà existant qui ont eu des prix cela permet de mettre des stickers sur les livres, il parait que ça aide à vendre et puis faire une partie d'inédit parce que c'est amusant. De plus, la trilogie Etoiles Mortes va être rééditée par J’ai lu en novembre 2000. J'ai aussi une actualité. Je me suis occupé de l'anthologie Escale qui est une anthologie de textes francophone qui sort fin septembre sous le nom d'Escale 2000 qui est le deuxième escale. Si vous avez lu et aimé Escale sur l'horizon, nous avons fait aussi gros, je pense, j'espère aussi bon et aussi pas cher puisque 580 pages environ pour 72 FF et un paquet de bon texte phénoménal. On a essayé de faire la même chose et se sera une série annuelle.

Ael :
  Est-ce qu'il y a comme Serge Lheman, un mélange d'auteurs "professionnels" déjà publiés et d'amateurs ?

J.C. Dunyach :
  Oui, il y a quelques nouveaux venus. J'ai la chance de travailler pour la revue "Galaxie" donc je vois passer des auteurs qui sont pas mal puisque l'anthologie Escale était ouverte à tout le monde. J'ai reçu des tas et des tas de textes et dans le tas, j'ai été très satisfait puisqu'il y a trois auteurs qui n'ont pratiquement jamais été publiés, qui n'ont jamais sorti de romans et dont c'est la deuxième nouvelle qu'ils ont publié professionnellement. Il y a une fille qui s'appelle Marie-Pierre Najman qui est tout à fait intéressante, un gars qui s'appelle Joan Heliot qui a écrit un space opéra de 110 pages superbe et puis il y a un couple qui s'appelle Claire et Robert Belmas, toi qui est sur Internet tu as dû les voir passer, lui est physicien et elle enseignante de français, ils écrivent à deux mais eux sont mariés, tu vois cela a été encore plus loin qu'Ayerdhal et moi, nous sommes mariés mais chacun de notre côté, ce couple vive leurs métiers à deux et ce sont des gens qui ont une très belle écriture. C'est vrai, il y a des nouveaux et je suis très content que ce soit le cas. Il y a des textes un peu déjanté, à la marge, un peu pété, il y a une magnifique histoire d'Yves Ménard l'auteur canadien qui est une histoire de jouets, une guerre de jouets, il y a des trucs fantastiques, vous verrez tout ça en septembre.

Ael :
  On retrouve aussi beaucoup de gens de la première anthologie.

J.C. Dunyach :
  Non, pas tant que ça d'abord parce qu'il y a moins d'auteurs. Les textes sont plus longs donc au lieu d'y avoir 16 auteurs il y en a 12 pour le même nombre de pages. Moi, j'étais dans le précédent mais j'avais fait un texte de huit pages, je faussais déjà la statistique. Mais là tout les textes qui sont dans cette version là font entre 60 et 70 pages. Ce sont des mini-romans, c'est des textes assez vastes où l'auteur s'est laissé la place de faire le boulot justement. Et il n'y a pas tant que ça des auteurs du premier Escale repris dans le second. Ayerdhal n'a pas pu, Canal n'a pas pu et Lehman que j'attendais et qui finissait son énorme bouquin et n'a pas eu le temps finalement, c'est dommage, c'est des regrets. A côté de ça, on a vu arriver Fabrice Colin et David Calvo qui sont des auteurs de chez Mnémos qui sont deux des auteurs sur qui je crois beaucoup, qui sont des types passionnants.

Ça fait déjà pas mal en actualité. Donc un recueil de nouvelles, un roman retravaillé, un deuxième roman que je vais travailler qui est "Etoiles mortes". C'est un livre qui a une histoire assez curieuse, il est sorti, il a gagné un prix puis l'entrepôt de Fleuve Noir a brûlé et la moitié du stock a brûlé avec. C'est un livre qui a été très très peu diffusé, il est sorti en 1991. Tout le monde en a entendu parler mais personne ne l'a lu.